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Photo du rédacteurMarjorie, l'Exploratrice Bien-Être

Episode 3 - Voyage au coeur du vélo : de mon road-trip à la découverte des traces du Tour de France

Dernière mise à jour : 7 août

 



Voici la journalisation des quatre derniers jours de mon road-trip de douze jours. Au total, j'ai parcouru prés de 900 kilomètres, soit environ 75 kilomètres par jour en moyenne, dont 200 kilomètres pour le BRM. Ces 4 derniers jours ont été particulièrement intenses et ont présenté plusieurs imprévus. Après l'immersion dans le Tour de France décrite dans l'épisode 2, voici le récit des moments forts de cette fin d'aventure.



Les jours 9 à 12 : derniers kilomètres et perspectives nouvelles


Romorantin-Lanthenay - Bléré - Ruillé-sur-Loir- Sées - (200 km)



  • Journal de la journée 9 – jeudi 18 juillet


J'ai quitté Romorantin à 9 heures ce matin et ça fait déjà presque 2 heures que je roule. Après avoir quitté la voie rapide, un peu intense comme toujours, j'ai rejoint un parcours plus calme et je me sens beaucoup plus en sécurité. Le paysage n'est pas encore très champêtre, mais c'est agréable de rouler à la campagne. Plus j'avance vers Bléré, plus ça devient rural. Il y a quelques grandes agglomérations, mais ça devrait aller de mieux en mieux.

Actuellement, je suis à 32 km de mon point d'arrivée. La route est vraiment superbe, et je retrouve enfin le type de parcours que j'apprécie, en contraste avec les deux jours précédents. Entre Blois et Orléans, la journée a été difficile, comme expliqué dans l’épisode 2. Quant à la journée d’hier, elle était un peu moins compliquée, mais la traversée de la Sologne Natura 2000 m’a paru monotone. Même si les paysages forestiers étaient beaux, la monotonie du trajet m’a empêché de les apprécier pleinement.


J’ai remarqué que le camping de Romorantin, où j’ai séjourné, était très calme, ce qui m’a permis de mieux dormir que les deux nuits précédentes à Orléans. Le camping à Orléans était abordable et bien entretenu par une équipe dynamique, mais étant en milieu urbain, il manquait de fraîcheur. De plus, le terrain était en pente et inconfortable, ce qui a nuit à mon sommeil. En revanche, à Romorantin, j’ai passé une excellente nuit grâce au calme du lieu.


Je suis arrivée au camping de Bléré (plus précisément à chisseaux) à 13h30 aujourd’hui. J’ai aussitôt monté ma tente et pris une douche rafraîchissante, ce qui a été un vrai soulagement après la chaleur intense de la journée. Le camping est très bien aménagé et l’accueil est vraiment sympathique. Un des responsables m’a informée que je pouvais choisir mon emplacement en cas d'absence à l'accueil, et que je devais simplement y passer le lendemain pour finaliser les formalités.


Le camping de Bléré a un charme particulier. Il dispose d’un préau en bois aménagé en espace collectif "cuisine", bien que largement ouvert. On y trouve une table, trois plaques chauffantes, une bouilloire, de la vaisselle, des casseroles et des couverts, le tout dans une ambiance conviviale. Deux réfrigérateurs, marqués "frigos collectifs", sont également à disposition. Avec la chaleur intense, les frigos sont particulièrement bienvenus pour y déposer des boissons fraîches et des salades froides. En plus, il y a un coin "feu de bois" avec des rondins disposés en cercle, parfait pour des soirées autour du feu de camp. J’ai trouvé l’atmosphère très accueillante et agréable, et j’ai pris quelques photos pour illustrer cet esprit unique du camping.




(Cliquer sur les photos pour agrandir)


Après avoir réglé ma nuitée, j'explore le centre-ville de Bléré pour faire quelques courses essentielles pour le lendemain. Je suis ravie de ce camping et je constate que l'aménagement a évolué positivement depuis l'an dernier, car j'étais déjà venue à ce camping. L'espace est très bien entretenu, et la cuisine partagée toujours aussi conviviale, reste un atout appréciable.


De retour à ma tente, je prends le temps de décompresser et de réfléchir à la suite de mon itinérance. La chaleur intense d’aujourd’hui m’a un peu épuisée, mais je suis heureuse de cet endroit agréable où je vais passer la nuit. Demain, je devrai décider si je continue à vélo jusqu'à Sées pour boucler ma boucle, ou si je me dirige vers Le Mans pour prendre un train TER et rentrer chez moi. Cette décision est déterminante car elle affectera la direction que je prendrai et l'organisation de mon prochain camping. La journée s'annonce décisive et importante pour faire ce choix.





En comptant les kilomètres parcourus, je réalise que j'ai déjà fait 638 km en neuf jours. Même si la fatigue commence à se faire sentir, je suis très fière. Cette aventure me donne plus que jamais l'envie de continuer à me challenger sur de longues distances à vélo, et de rester ouverte aux opportunités qui se présenteront pour mes futures aventures.


Ce voyage en solo m'a conduite à réfléchir sur certains aspects plus profonds de ma vie et de mon évolution personnelle. Il a marqué un tournant décisif pour moi et je ressens une profonde connexion avec ce sentiment d'accomplissement. Cette aventure m'a permis de renforcer ma confiance et d'aborder de nouveaux défis avec assurance. Découvrir les exigences du BRM m'a aussi donné une détermination renouvelée, renforçant mes capacités physiques et ouvrant de nouvelles perspectives pour l'avenir. Ce voyage symbolise également les transformations en cours dans ma vie professionnelle et personnelle. Avec une approche nouvelle et une ouverture aux opportunités, je me prépare à embrasser de nouvelles phases avec enthousiasme.



  • Journal de la journée 10 – vendredi 19 juillet


À 8h25, je plie ma tente et prépare mon vélo. Je prends mon petit-déjeuner dans la cuisine du camping. Je suis prête à partir pour Ruillé-sur-Loir, à environ 70 km. Le temps est parfait et je suis pleine d’énergie pour la journée.


À 10h30, j'ai traversé Amboise sans vraiment entrer dans l'agglomération, ce qui m'a permis d'éviter le trafic dense. En suivant la D 75, je profite d'un paysage enchanteur. Malgré quelques voitures qui roulent vite, la route est très calme et le paysage est verdoyant et bucolique. La chaleur commence à se faire sentir, mais c'est tout à fait supportable et même agréable.


À midi, je fais une pause déjeuner le petit parc tranquille de Le Boulay, une petite commune situé à proximité de Château-Renault dans le département d'Indre-et-Loire. C'est un parc charmant et soigné. Je suis contente d'avoir prévu de la nourriture, même si cela ajoute un peu de poids à mon vélo. En étant dans une région avec peu de commerces, je voulais être sûre d'avoir tout ce qu'il me faut sans devoir chercher une supérette ou un magasin alimentaire en cours de route. J'ai parcouru 42,5 kilomètres et il me reste un peu plus de 28 kilomètres à faire. Le soleil brille fort, rechargeant mes batteries après les caprices météorologiques de la Normandie.


Assise sur un banc, je déguste un délicieux sandwich, profitant de ce moment de détente. Pendant ma pause, je réfléchis à mon parcours de la matinée. Quitter Bléré et contourner Amboise a été un peu compliqué, mais une fois sur la D 75, la route s'est révélée superbe. Traverser des champs et la campagne m'a procuré un sentiment de liberté et de tranquillité. Le paysage le long de la route d'Amboise était vraiment charmant. Le dénivelé se fait sentir contrastant avec la vallée du Val-de-Loire. Les montées et descentes sollicitent mes jambes, mais cela ajoute un côté sportif qui renforce ma condition physique. Grâce au BRM, j'apprécie encore plus les variations de terrain. Je termine mon déjeuner et il est midi vingt. Il me reste encore beaucoup de temps pour atteindre ma destination. Les 28 kilomètres restants seront parcourus à mon rythme, en profitant de chaque moment sur la route


Après une journée de pédalage agréable mais intense, j'arrive à Ruillé-sur-Loir vers 15h20. La chaleur accablante me pousse à chercher immédiatement un moyen de me rafraîchir. Plutôt que de monter ma tente comme d'habitude, je me dirige directement vers les douches du camping pour apaiser la sensation de chaleur après ce trajet éprouvant. J'ai passé un après-midi paisible au camping, cherchant de l'ombre pour échapper à la chaleur.


Le soir, une fois couchée, je pense déjà à la journée de demain, samedi. Je prévois de me lever tôt pour partir vers 9h en direction du camping de Dollon. Avec environ 40 km à parcourir, j'arriverai tôt à destination. Comme je n'ai pas fait de courses aujourd'hui, je compte m'arrêter en cours de route pour trouver une supérette où je pourrai faire une pause déjeuner et recharger mes batteries. Avec la baisse de température annoncée pour demain, la route devrait être plus agréable.



Une fois arrivé à Dollon, il sera important de faire des courses samedi pour le dimanche, car en pleine campagne il est probable que tout soit fermé. En revanche, je ne chercherai pas de camping pour dimanche soir, mais j'irai directement jusqu'à Sées pour boucler ma boucle et prendre mon train TER. Sées se trouve à environ 84 km de Dollon, une distance tout à fait faisable en une journée. Avec la baisse des températures et suffisamment de temps pour me reposer à Dollon, je trouve plus intéressant de compléter le trajet jusqu'à Sées en une seule fois.


En fin de journée, je ressens une grande satisfaction. La planification, bien que parfois complexe, a été efficace, me permettant de bien gérer les imprévus. Cette réussite, combinée au voyage lui-même, me permet d'envisager avec enthousiasme la prochaine étape de cette aventure.



  • Journal de la journée 11 – samedi 20 juillet


Ce matin, je suis partie à 8h30 pour débuter la onzième journée de mon road-trip. Il fait super bon, comparé à hier où la chaleur était encore assez élevée. Aujourd’hui, la météo annonce du beau temps, mais pas autant que les 33 degrés d’hier. La fraîcheur matinale est très agréable, sans soleil direct, ce qui rend le trajet à vélo encore plus plaisant.


Le camping repéré à Dollon est à seulement 40 km, ce qui me permet de terminer ma journée de vélo assez tôt. Hier, j'ai fini à 15h20 après avoir parcouru plus de 71 km, ce qui était bienvenu en raison de la chaleur intense. Aujourd'hui, même si 40 km ne sont pas beaucoup, je vais quand même me diriger vers Dollon, car il y a une petite supérette "Vival", assez rare dans cette région où les petits villages sont peu dotés en commerces.


Actuellement, je roule sur une route départementale très tranquille en pleine campagne. C'est un calme incroyable et il fait une température idéale. Peut-être que le fait que ce soit samedi matin explique le peu de voitures, mais j'apprécie vraiment ce moment...


En roulant à travers cette campagne tranquille, je laisse mes pensées vagabonder. J’apprécie vraiment ce calme qui me permet de laisser libre cours à mes réflexions. C’est comme si cet environnement apaisant ouvrait un espace pour que plein de pensées émergent naturellement. Je pense notamment à mes projets en course à pied et en vélo pour la prochaine saison. Avec la rentrée qui approche, j’imagine déjà les objectifs que je peux me fixer. Je me rends compte que ce qui m’inspire, c’est le plaisir que je trouve dans ces activités. Plus que l'esprit de compétition, c’est cette joie simple d’être en plein air et de me connecter avec la nature qui me motive le plus. En fin de compte, les sensations de bien-être et de liberté sont mes véritables sources d’inspiration.


Arrivée dans l'après-midi, je m'installe confortablement sur un terrain de camping-car à Dollon. Après avoir monté ma tente, j'apprécie le cadre calme et agréable, avec les commodités nécessaires comme l'électricité et l'eau à proximité, ce qui est parfait pour me détendre. Je prends une douche rafraîchissante, après avoir roulé toute la matinée. Puis, je suis l'étape 20 du Tour de France, ce qui est un moment agréable et divertissant. Je me laisse emporter par l'étape et l'ambiance du Tour. Je prends aussi le temps de préparer mon billet de train pour Sées, car demain je vais pédaler 84 km jusqu'à la gare SNCF, qui marquera la fin de mon road trip de 12 jours.


En début de soirée vers 19h20, je me mets à préparer mon dîner. Je prends également le temps de nettoyer mon vélo, un geste qui me procure une certaine sérénité. Je me sens plus confiante pour la suite lorsque mon vélo est en ordre. C'est une façon pour moi de préparer sereinement la fin de mon road trip.



  • Journal de la journée 12 – dimanche 21 juillet


Cela fait environ trois heures et quart que j'ai quitté Dollon et que je pédale vers Origny-le-Roux. Après ces premiers kilomètres, je décide à midi et demi de faire une pause. Le parcours jusque-là a été très agréable, surtout sur la D 85 avec son calme et sa tranquillité. J'ai déjà parcouru 43 km, et il me reste environ 40 km avant d'arriver à destination.


À mesure que je m'approche de Sées, les plaines typiques de la Normandie commencent à apparaître. Même si le paysage devient un peu moins bucolique, la route reste plaisante. Trouver un endroit pour s'arrêter n'a pas été évident, mais j'ai finalement trouvé un petit muret de pierre sur le bas-côté, parfait pour ma pause déjeuner ! Avec mon billet de TER prévu pour 20h16, j'ai largement le temps de terminer le parcours sans précipitation. Cette pause me permet de me reposer et de me ravitailler.


Après ma pause déjeuner, je remonte sur mon vélo et reprends la route. Le parcours devient plus exigeant, avec des montées et des descentes. Puis j'arrive dans une section plus élevée et vois une pancarte indiquant le belvédère de Perseigne, un endroit vraiment magnifique. En fait, j'étais en train de monter un col sans le savoir ! Le lieu semble idéal pour une visite future, car il offre des vues superbes et des randonnées intéressantes, comme le montre le lien de l'office de tourisme que j'ai consulté. Après cette montée, je profite d'une belle descente qui s'étend sur plusieurs kilomètres, une vraie récompense après l'effort ! C'est le genre de moments qui rendent le voyage encore plus gratifiant.


À 15h34, je suis à un peu plus de 13 kilomètres de l'arrivée. Je prends tout mon temps, profitant du paysage et faisant quelques photos. J'avance doucement vers la fin de cette belle journée et la fin de ce road trip de 12 jours...


À mon arrivée à la gare de Sées, je remarque que le climat est plus frais que ce que j'ai connu ces derniers jours. Je fais un petit tour tranquille dans le centre-ville en prenant mon temps. Vers 19h, je prends une collation, me disant que je n’avais plus longtemps à attendre avant l'arrivée du train.


Environ trois quarts d'heure avant l'heure prévue, une notification m'informe que le train de 20h16 va subir un retard. Peu après, je découvre qu'il est finalement supprimé. Je réagis très vite en réservant un emplacement de camping pour ne pas prendre de risques, au cas où le train suivant serait également supprimé. Je n'avais que 20 minutes avant la fermeture. Heureusement, le camping est juste à côté de la gare SNCF. De fait, le train de 21h39 est retardé et part finalement à 22h04, me faisant arriver chez moi vers 23 heures.


En rentrant chez moi, je ressens une grande joie de retrouver mon appartement après ces douze jours d'aventure. Le confort de chez moi est d'autant plus agréable après ces moments de fatigue et d'attente dus aux aléas du voyage. Ce road trip m'a offert de magnifiques paysages et de jolis souvenirs. Même si le retour a été marqué par des imprévus avec les retards de train, je suis très contente de cette expérience et heureuse de retrouver mon espace personnel pour me reposer.



Marjorie R



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