Cyclo-camping : un week-end qui demande plus de préparation qu'on ne le pense

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Parfois, on a l'impression que partir pour un week-end à vélo, c’est un peu comme une escapade spontanée, une simple balade. Mais une fois en action on se rend vite compte que la préparation est loin d’être aussi simple, surtout quand on part en cyclo-camping. Un week-end à vélo avec nuitée en camping demande une logistique presque aussi poussée que celle d’un road trip de plusieurs semaines. Et c'est cette prise de conscience qui m'a frappée.

Quand on décide de partir à vélo le temps d'un weekend , on pourrait penser qu'il suffit de prendre son vélo, quelques habits et c’est bon, on est prêt. En réalité, dès qu'on prévoit de passer la nuit quelque part, la gestion du matériel devient bien plus complexe. Il ne s'agit pas seulement de rouler, mais de bien choisir ce qu'on emporte : le matériel de camping, l’alimentation, les vêtements adaptés à la météo, sans oublier la préparation physique. Et ce n'est pas tout ! Il faut penser à la sécurité (lampe frontale, kit de réparation, etc.), à la gestion de l’eau et de la nourriture pendant le trajet, et à bien d’autres petites choses qui ne nous traversent pas toujours l’esprit au départ.

Par exemple, pour mon weekend, j'ai dû m'assurer que tout le matériel était bien prêt : tente, sac de couchage, réchaud et même les petites choses que j'ai tendance à oublier, comme le chargeur de téléphone, la batterie externe et mes tongs, indispensable pour la douche en camping. Clairement, quand on part en vélo, on doit être bien organisé, et tout doit être pensé pour que l'échapée se passe en mode chill.

Pourtant, malgré toute cette organisation, j’ai quand même réalisé au camping que j’avais oublié des allumettes, ma brosse à dents et mon dentifrice ! Comme quoi, il y a toujours un petit grain de sable qui s’invite ! Au dernier moment, j'ai aussi renoncé à emporter certains aliments pour alléger mes sacoches, préférant acheter sur place. Un choix de compromis bienvenu pour éviter de trop me charger.

En réalité, la différence avec un road trip de plusieurs semaines c'est que j'emporte un ou deux changes en moins, mais le principe reste le même. Peu importe la durée du voyage, la préparation reste une étape clé et demande une réflexion sur les besoins essentiels. Il faut penser à la nourriture, à l’hébergement, à l’équipement, et à tout ce qui fait qu’un voyage à vélo est une expérience agréable, être à la fois organisé, rationnel et flexible. Tout doit être léger, mais complet. Un cyclo-camping d'une seule nuitée se prépare dans le détail, c’est ce qui rend chaque escapade à vélo assez unique. Ce week-end m’a fait prendre conscience d’un truc important : peu importe la durée de l'escapade, la logistique reste un défi constant.

Retour à vélo : une décision prise sur le moment

La veille du retour, je n'étais pas totalement fixée sur la façon de rentrer. À ce moment-là, je savais qu'il y avait deux options : prendre le TER pour une partie du trajet, ou rentrer de mon weekend à vélo. J'avais un peu laissé de côté la préparation du retour, je n'étais pas vraiment dans l'idée de refaire le chemin inverse. Je savais simplement qu'il faudrait prendre la décision en fonction de la météo. Après avoir consulté les prévisions, je me suis dit : "Pourquoi pas ?" Le temps était un peu nuageux, mais il y avait des éclaircies attendues le matin, jusqu'à midi au moins. J'ai donc pris le temps de vérifier le parcours. Le trajet jusqu'à Caen, en longeant la côte, pouvait comporter des difficultés si je devais me retrouver à contourner certains secteurs. Il y a des endroits où tu peux être contraint de t'enfoncer dans les terres, rallongeant ainsi le trajet. Je n'avais pas vraiment envie de me faire 100 bornes dans la journée, mais quand j'ai vu que l'itinéraire de 61 kilomètres semblait faisable, sans difficultés, et avec la météo qui se stabilisait pour le dimanche, j'ai pris la décision de rentrer à vélo.

Quand je suis partie du camping dimanche matin à 9h, il y a eu un petit crachin qui s'est installé, mais franchement, ça n'a pas duré. Très vite, le ciel s'est dégagé, et tout s'est bien passé. C'était une belle manière de prendre la route du retour, en appréciant le paysage et cette forme de liberté que procure un voyage à vélo.

Bilan

Une fois rentrée, j'ai réalisé tout l'intérêt des périples à vélo très courts avec juste une nuitée, et que c’était tout aussi intense. Ça m'a changé de mes road-trips plus longs. C’est une possibilité en plus et cela me donne de la flexibilité pour partir sur d'autres petites escapades, sans avoir besoin d’une semaine complète pour profiter de la Nature. Voilà une belle petite ouverture à explorer, partir pour un week-end, juste pour le plaisir du trajet, sans un but précis, mais avec l’envie de vivre une petite aventure. C'est une liberté nouvelle, presque inédite avec ce format sur une seule nuitée !

Cependant, quand il y a un objectif, un but, comme ce fut le cas ce weekend, partir pour un mini cyclo-camping donne de l'élan. Ce weekend, c'était une réunion qui me tenait à cœur, une destination, une raison qui a donnait du sens. Mais sans but précis pour une prochaine échapée d'un weekend, est-ce que cet élan sera là ? Est-ce que j’aurais cette même motivation ? C’est ça la question... A suivre ;)

Marjorie R